En équipe à la vie comme à la scène, Slim et Karim Mouni ouvrent leur boucherie en 2010 aux Lilas. Portés par un héritage familial riche en savoir-faire, Les Jumeaux prennent rapidement le goût des bonnes choses et des choses bien faites. En une décennie à peine, ils ont taillé en pièces les clichés vieillissants de la boucherie, pour conjuguer cet artisanat précieux à l’ère de la modernité. Portrait croisé, dressé par Slim.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Slim Mouni. J’ai 33 ans et je suis le co-gérant de la boucherie Les Jumeaux. J’ai ouvert ma boutique à 20 ans avec mon frère jumeau Karim. À l’époque, on s’entendait déjà bien (et c’est toujours le cas, hein !). On a donc naturellement décidé de travailler ensemble. Ouvrir un commerce à deux, c’est une force.
C’est la recette de votre succès ?
Avec l’acharnement, la détermination et le souci du détail. C’est une recette que tout le monde peut avoir finalement. Il faut appliquer ce qui semble évident… et le plus souvent, ça marche !
Vous maîtrisez parfaitement toute votre filière. Comment avez-vous procédé pour arriver à ce résultat ?
Après avoir suivi une formation à l’école de la boucherie, j’ai fait de nombreux stages. Étant curieux de nature, je continue de me former au fil des années en autodidacte. C’est important d’apprendre de nouvelles choses pour pouvoir les appliquer ensuite en boutique.
Vous communiquez beaucoup sur les réseaux sociaux. Qu’est-ce que cela vous apporte vraiment ?
Environ 25% de nos clients ! À la base, ce n’était pas de la prospection. On a commencé à faire de la pédagogie, à donner des conseils, à démocratiser. Malheureusement, les boucheries halal ont souvent l’étiquette “bas de gamme”. À l’inverse, chez Les Jumeaux, on a plutôt la réputation d’être une boucherie de luxe, très chère. Les réseaux sociaux, ça nous permet de débloquer tout ça : on explique, on montre ce qu’on fait pour les gens qui ne nous connaissent pas. Finalement, ça donne leur envie de venir nous voir en boutique !
Qu’est-ce qui vous épanouit le plus au quotidien ?
La satisfaction clientèle. Au fil du temps, on a créé une véritable famille en boutique. D’abord avec les garçons, « avec nos gars ». Mais aussi avec la clientèle ! On voit des femmes accoucher, des enfants grandir, marcher qui viennent après nous voir. On voit des familles venir tous les jours, ça crée un vrai lien familial. Et c’est ce qu’on cherche en fait ! C’est bourré d’énergie positive et d’amour… de beaucoup d’amour ! Je suis complètement épanoui dans ma boutique.
Le métier de boucher existe depuis des décennies. Comment le voyez-vous évoluer ?
Je pense qu’il y aura 2 directions différentes. La première direction, c’est la voie industrielle : avec le contexte actuel, les gens ne pourront plus s’acheter autant de viande, donc ils vont se tourner vers des produits moins chers et de moins bonne qualité en grandes surfaces. Et puis, il y a l’autre direction : ceux qui voudront plutôt aller chercher de la qualité et améliorer leur consommation, en se rendant dans les boucheries de quartier comme nous.
Votre produit coup de cœur en ce moment ?
Nos merguez sont vraiment top car elles sont douces. Et les chipolatas aux oignons frits : vraiment incroyables, très bonnes. Vraiment !!
Les Jumeaux, en 1 mot ?
LA CHAMPIONS LEAGUE ! Pour jouer des matchs de Champions League, il faut être à un niveau tellement haut, que ce n’est pas donné à tout le monde ! Il faut travailler très dur. Eh bien nous et toute l’équipe des Jumeaux, on travaille très dur tous ensemble au quotidien, et sans répit, pour atteindre un niveau d’excellence et satisfaire nos clients. C’est vraiment ça !
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